Le Château de Haute-Serre
Existant déjà au Moyen-Âge, le Château de Haute-Serre était à l’époque la propriété de l’Abbaye de Lagarde Dieu, en Tarn et Garonne. Il s’étendait alors sur presque 1000 hectares.
Quelques guerres de religions plus tard, le Château de Haute-Serre et son vignoble figurent sur un menu de gala de 1889 aux côtés du Château Margaux et des vins de Pommard. Grand, prestigieux, référent. Mais il n’échappe pas au phylloxéra fin XIXème / début XXème et sera complètement ravagé, et abandonné à la végétation sauvage du causse de Cahors pendant près d’un siècle.
C’est au début des années 1970 que Georges Vigouroux décida de replanter le Malbec sur son terroir historique. Il lui a fallu deux ans pour défricher la terre, planter 160.000 pieds de vignes et créer un chai au sein du domaine, qui était à l’état de ruine, envahi par les genévriers et les chênes. Il a fallu plus de deux ans de concassage de roches et de sous-solage pour obtenir un terrain prêt à la plantation. Deux années pendant lesquelles Georges Vigouroux, assisté de son beau-frère, Pierre Peysson, sélectionnèrent les plants de Malbec.
En 1973, après ces deux années de préparation et de travaux, la terre du domaine de Haute-Serre était de nouveau prête à redevenir une terre à vocation viticole.
La volonté de refaire le vignoble là où il était autrefois, afin de retrouver les typicités des grands Cahors a permis à Georges Vigouroux de surmonter toutes les difficultés que son entreprise a pu croiser. Grâce à ces travaux, les Malbecs ont pu retrouver leur terroir de prédilection, un sol pierreux qui régule l’expression naturellement vigoureuse du Malbec. Il en découle un équilibre physiologique donnant un petit rendement d’environ 45 hl/ha par an.
A Haute-Serre, la cave de vinification a été bâtie au centre de la propriété pour que le raisin, une fois coupé, soit acheminé le plus rapidement possible.
Lucter
C’est la signature audacieuse du Malbec.
« Lucter » évoque le héros gaulois éponyme, un résistant opiniâtre attaché à ses terres cadurciennes. C’est le second vin du domaine, qui révèle toute l’expression du terroir de Haute-Serre.
Ce terroir qui bénéficie d’une exposition parfaite, d’une amplitude thermique élevée entre journées chaudes et nuits fraîches, et d’une pluviométrie équilibrée favorisant le juste stress hydrique de la vigne. Les sols argilo-calcaires du Kimméridgien sont le parfait lieu d’expression du Malbec, cépage calcifère qui domine très largement l’encépagement.
La vendange est égrappée. La fermentation se fait à basse température en cuve inox thermo-régulée et avec extraction douce pour la conservation du fruit. Les parcelles sont vinifiées séparément et assemblées ensuite. L’élevage se fait en cuve inox avec une très faible dose de sulfites.
Le vin présente une jolie robe rubis. Il est pur et franc et son nez déborde de fruits frais (mûre et cassis) avec des notes de violette. La bouche est croquante et équilibrée, sa finale aromatique avec une touche de menthe poivrée, de moka et de garrigue.
A apprécier tous les jours !